L'éthologie c'est quoi ?

L'éthologie de A à Z

A

Adaptation : modification des caractères des individus qui contribue à leur survie ou à leur reproduction. Les adaptations peuvent être de nature morphologique, physiologique ou comportementale. (Source : d’après Dictionnaire de l’éthologie, Klaus Immelmann, 1990)

Anthropomorphisme : tendance à attribuer aux animaux des caractères ou des représentations mentales propres aux êtres-humains.

Pour aller plus loin: Anthropomorphisme

B

Behaviorisme : courant de la psychologie fondé par le psychologue américain J.B. Watson. Il se propose d’observer le comportement animal et humain le plus « objectivement » possible. Il se concentre par conséquent sur les comportements directement observables ou techniquement perceptibles et quantifiables et étudie les relations entre les manifestations comportementales et les conditions dans lesquelles elles s’expriment. Par exemple, le behaviorisme s’interroge sur la façon dont les événements qui succèdent à une action déterminée (récompenses, punitions, etc.) la renforcent ou l’atténuent. (Source : Dictionnaire de l’éthologie, Klaus Immelmann, 1990)

Pour aller plus loin : Psychologie – Pavlov, Skinner et le behaviorisme

C

Cognitivisme : courant de pensée qui s’attache à l’étude des états mentaux. Il cherche à comprendre comment le cerveau calcule et forme des représentations mentales.

Conditionnement classique : le conditionnement classique est également appelé conditionnement de premier ordre. L’apprentissage est consécutif à une association entre un stimulus conditionnel et un stimulus inconditionnel. (Source : Éthologie animale – une approche biologique du comportement, 2e édition (A.-S. Darmaillacq, F. Lévy)

Exemple du chien de Pavlov : lorsqu’on présente de la nourriture à un chien (stimulus inconditionnel), cela déclenche le réflexe de salivation. Lorsqu’on fait entendre un son de cloche au même chien (stimulus conditionnel), le réflexe de salivation n’est pas déclenché. Après des associations répétées des stimuli (cloche et nourriture), le son de cloche seul déclenche également le réflexe de salivation (réponse conditionnelle).

Conditionnement opérant (ou instrumental) : dans le cas d’un conditionnement instrumental, la modification du comportement résulte de l’association en contingence d’un comportement et d’un stimulus. Les conséquences de ce comportement auront un effet sur la probabilité qu’il se reproduise ou non. Ainsi, un comportement qui conduit à un événement positif se répétera alors qu’un comportement suivi d’un effet négatif s’arrêtera. (Source : Éthologie animale – une approche biologique du comportement, 2e édition, A.-S. Darmaillacq, F. Lévy)

Pour aller plus loin : Le conditionnement opérant ; La différence entre le conditionnement classique et opérant

E

Echantillonnage ad libitum :l’observateur note ce qu’il voit quand il le veut ou quand il le peut. C’est en général une méthode réservée aux études de terrain où les conditions de visibilité des animaux sont si mauvaises et les animaux si mal connus que l’observateur n’a d’autre choix que de noter ce qu’il peut. En laboratoire, elle n’est utilisée que lors de la phase préliminaire d’une recherche. (Source : Éthologie animale – une approche biologique du comportement, 2e édition, A.-S. Darmaillacq, F. Lévy)

Echantillonnage par animal (focal) : lorsque plus de deux individus doivent être observés, il est impossible de les suivre tous simultanément. Un sujet est donc choisi et tous ses comportements sont enregistrés pendant une durée prédéterminée, avant de passer à un autre sujet. (Source : d’après Éthologie animale – une approche biologique du comportement, 2e édition, A.-S. Darmaillacq, F. Lévy)

Echantillonnage par scan : l’observateur note un comportement à intervalles réguliers. (Source : Éthologie animale – une approche biologique du comportement, 2e édition, A.-S. Darmaillacq, F. Lévy)

Ecologie comportementale : l’écologie comportementale a pour objectif de comprendre les facteurs écologiques responsables de l’adaptation du comportement des individus au cours de l’évolution biologique. Elle s’appuie sur une perspective économique du comportement, avec analyse des coûts, des bénéfices et recherche des compromis réalisés par les individus dans l’allocation de leurs ressources.

Ethologie : terme défini pour la première fois au milieu du XIXe siècle par Isidore Geoffroy Saint Hilaire (1805-1861). Étude comparative du comportement des animaux, humains compris, dans leur environnement naturel. (Source : Encyclopedia of Neuroscience)

Pour aller plus loin : C’est quoi l’éthologie ?

Ethologiste ou éthologue ? Il n’y a aucune différence, c’est seulement une question d’usage. Auparavant, le terme « éthologiste » était le seul utilisé, mais actuellement, le terme « éthologue » est très répandu, surtout dans les media. Il a été proposé que cela puisse venir de la langue anglaise car les anglophones n’utilisent que la forme « logiste ». Mais il également vrai que « logiste » est plus ancien que « logue » dans la langue française. On peut penser que « logue » était un alignement (inconscient) sur anthropologue, sociologue et psychologue, alors qu’on dit biologiste et physiologiste. Mais on dit aussi géologue et neurologue, et au XIXe siècle on disait biologue et physiologue, tandis qu’on dit aujourd’hui à la fois ophtalmologue et ophtalmologiste. En fait, il semble que ce soit une tendance générale de la langue française d’évoluer de « logiste » vers « logue ». On dit aujourd’hui ethnologue, paléontologue et neurologue au lieu de « -logistes » il n’y a pas si longtemps. C’est probablement la même évolution que pour l’éthologie.

Evolution : terme employé pour la premières fois par Charles Darwin en 1859. La théorie de l’évolution permet d’expliquer la diversité des formes de vie rencontrées dans la nature, en partant du principe que chaque espèce vivante se transforme progressivement au cours des générations, tant sur un plan morphologique, physiologique, comportemental… qu’en réponse à l’action du milieu. (Source : d’après Futura Sciences)

Pour aller plus loin : Darwin chez les Pokémons ; C’est pas sorcier Théorie de l’évolution : de Darwin à la génétique

P

Principe de parcimonie : principe selon lequel on favorisera les hypothèses les plus simples pour expliquer un phénomène.

Pour aller plus loin : Le cheval qui a appris les mathématiques

S

Sélection naturelle : mécanisme par lequel les individus, dont les caractères les mieux adaptés à leur environnement, laissent plus de descendants que les autres, ce qui a pour effet de transformer la population.

Sociobiologie : discipline scientifique qui intègre la théorie de l’évolution et la génétique des populations à l’étude des système sociaux des animaux.